Au
lendemain des terribles attentats islamistes de
novembre, le président François Hollande avait
annoncé qu'il soumettrait au Congrès un projet
d'extension des possibilités de déchéance de la
nationalité française pour les binationaux
impliqués dans des entreprises djihadistes.
Comme l'immense majorité des Français (de 86 à
93% selon les différentes enquêtes d'opinion),
nous avions alors soutenu cette mesure. Ce qui
n'était pas le cas, loin s'en faut, de tout le
camp de François Hollande, ni même de tous ses
ministres.
En effet, nous avons alors vu une partie de la
gauche – et de l'extrême gauche bien sûr –
politique et intellectuelle monter au créneau
pour contester ce projet d'extension, et le
principe même de déchéance ou de retrait de la
nationalité française (existant pourtant déjà
dans notre droit), arguant de l'introduction
d'une inégalité scandaleuse entre nationaux «
simples » et binationaux. L'égalité pour
défendre les droits des gentils djihadistes, il
fallait y penser !
Selon un certain nombre d'élus du PS, du PCF, d'EELV,
il était manifestement urgent de conserver au
sein de la communauté nationale, à nos côtés
(puisque la déchéance s'assortit évidemment
d'une expulsion du territoire sans possibilité
de retour), ceux dont le projet est de détruire
notre civilisation et de s'en prendre à nos
compatriotes. Particulièrement éclairés,
certains ont poussé leur logique jusqu'à
l'absurde et ont alors proposé d'étendre la
déchéance à TOUS les Français, afin de ne plus
différencier les binationaux. Aussi minoritaires
soient-elles dans l'opinion, ces positions ont
agité la majorité gouvernementale, une majorité
tellement fragile qu'elle a ainsi été forcée de
moduler son projet. Et au final, le débat
avançant, c'est vers une restriction – et plus
du tout une extension – des possibilités de
déchéance, par rapport aux dispositions existant
déjà dans notre Code civil, que nous nous sommes
orientés.
Le dernier acte de cette pantalonnade s'est donc
joué cette semaine, avec l'abandon pur et simple
de cette révision constitutionnelle. S'il s'agit
sans doute finalement, sur le plan juridique
concret, d'une bonne nouvelle, les mesures
pouvant être actuellement utilisées par les
juges ne venant pas être contrariées par cette
réforme restrictive, on ne peut que souligner la
terrible impuissance politique de François
Hollande. Comment un président qui ne peut
imposer à sa propre majorité une mesure soutenue
par 90% des Français serait-il en mesure de
diriger (et de protéger) la France ?
Dans ce domaine comme tant d'autres, la
situation réclame de l'énergie, de la volonté,
et surtout du courage. On ne fera pas face aux
islamistes en restant soumis aux petits calculs
partisans et en ne se préoccupant que des
futures échéances électorales ! Si elle n'est
pas la solution miracle, il est néanmoins
évident que l'extension des possibilités de
déchéance et de retrait de la nationalité
française aux binationaux liés au djihadisme,
assortie d'une interdiction totale d'entrée sur
le territoire, permettrait de renforcer la
sécurité des Français. C'est pourquoi, aussitôt
arrivé aux affaires, le Front National la mettra
en œuvre sans faiblesse !
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